La cartographie des risques en établissement de santé : un outil managérial à utiliser avec discernement

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La cartographie des risques en établissement de santé : un outil managérial à utiliser avec discernement

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Résumé

Dans un contexte sanitaire et économique incertain et rapidement évolutif, répondre à l’exigence de sécurité des patients nécessite un pilotage sur des bases solides. La cartographie des risques prônée depuis des années, sur le modèle d’autres disciplines, permet une vision synthétique des vulnérabilités d’une organisation et aide aux décisions de pilotage. Elle est en cela le complément incontournable de l’analyse des événements indésirables avérés pour contribuer à les prévenir. Pour construire une cartographie, il convient de disposer d’une méthodologie éprouvée, simple et reproductible, au service d’objectifs prédéfinis, permettant de cerner les priorités et d’élaborer un programme de gestion des risques associés aux soins. La démarche nécessairement collaborative et pluriprofessionnelle s’organisera selon un mode projet pour s’appliquer au parcours transversal des patients au sein d’un périmètre défini. Sur la base de ces principes, de nombreuses expériences de cartographie ont été réalisées, illustrées dans ce numéro de Risques & Qualité. Ces expériences emploient des méthodes proches dont les différences posent la question de la reproductibilité et de l’appropriation de cette démarche par des établissements désireux de s’y engager. C’est pourquoi la Sofgres (Société française de gestion des risques en établissement de santé. www.sofgres.org) a organisé en novembre 2011 un atelier pour élaborer, à dire d’experts, un référentiel de pratiques managériales de réalisation d’une cartographie des risques. Ce référentiel ne permet pas de traiter l’intégralité des questions posées aux experts et nécessite d’être amélioré notamment par la réévaluation par des professionnels n’ayant pas participé à l’atelier initial. L’importance de cette lecture par des « candides » a été soulignée par d’autres et constitue une forme de validation externe susceptible d’améliorer la pertinence de l’outil. La reproductibilité est un point-clé pour l’interprétation des données tant en interne (plans d’action de maîtrise, intégration dans un programme de gestion des risques, maintien de la mobilisation des professionnels de santé autour de la sécurité des patients) qu’en externe (usagers, organismes financeurs, tutelles notamment). Ce chantier reste donc ouvert, sans perdre de vue la nécessité de simplification qui ne soit pas excessive, mais permette de ne pas accroître la charge de travail des professionnels du soin. Simplifier la méthodologie est une règle de bon sens pour garantir l’efficience hospitalière.

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