Le retour d'expériences relaté dans cet article est le résultat d'une collaboration plurielle entre acteurs de santé : administratifs, médicaux, soignants, représentants d'usagers… Tous sont mus par une volonté partagée et un engagement commun : Prévenir la maltraitance et promouvoir la bientraitance. L'expérimentation d'un dispositif de repérage et de signalement de suspicion de situations de maltraitance dans un hôpital universitaire médecine-chirurgie-obstétrique, il y a plusieurs années, était atypique. La ténacité des chefs de projet, les regards croisés ont permis l'élaboration d'une procédure d'harmonisation des pratiques en matière de lutte contre la maltraitance. En aucun cas, la procédure ne saurait se substituer à une réflexion singulière et obligatoire lors d'une déclaration de suspicion de maltraitance. De la maltraitance naît le concept de bientraitrance, l'un n'occulte pas l'autre. Les deux concepts sont indissociables et trouvent une résonance dans la vigilance et la conduite d'actions qu'ils génèrent. Ainsi, les expériences décrites permettent de comprendre comment la promotion de la bientraitance est la première arme contre la maltraitance.